Le 13/12/2021.

J’en ai déjà parlé avec plusieurs d’entre vous. Lors de la dernière conférence ACAMS à Berlin en juin 2019, la Commission avait délégué Mme Jour-Schroeder, Deputy Director General de la DG Justice pour rappeler aux professionnels présents toute l’importance attachée par la Commission et le Parlement à l’application des 4°, 5° et 6° Directives anti-blanchiment.

Ces éminentes personnes utilisent un langage très diplomatique pour évoquer la question, mais on sent fort bien que sous les termes feutrés se cache une réelle impatience de voir la question avancer si lentement.

Pour rappel, le 19 septembre 2019, le Parlement européen a adopté une résolution très longuement motivée demandant à la Commission de renforcer la mise en œuvre de la 4° Directive. Le Parlement rappelait que la 4° Directive est entrée en vigueur en juin 2017 et la 5° Directive en janvier 2020.

Entretemps, il y a eu la crise de la Covid qui a figé pas mal de choses ….

Il n’empêche qu’en juillet de cette année 2021, le CESE (Conseil Économique et Social Européen) s’est réuni à Bruxelles pour décider d’une série de mesures de relance, dont la création de l’ALMA (AML Agency).

Je reviendrai plus longuement sur les résultats de cette réunion dont on a peu parlé dans la presse, dans un prochain post.

Il n’empêche, que pour être journellement confrontés aux questions LCB/FT, je me rends bien compte des différences de sensibilité dans les différents pays européens. Si les questions sont bien perçues en Grande-Bretagne ou au Luxembourg, c’est le calme plat ailleurs. Peut-être quelques frémissements dans les pays baltes et en France ?

Lancer des procédures AML correctes dans une entreprise n’est pas une chose qui se fait en quelques jours. Combien de fois n’avons-nous pas été confrontés à des entreprises qui nous contactent en catastrophe car elles ont un contrôle qui va se faire dans les prochaines semaines ?

 

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