Dans un an, le Luxembourg va accueillir une délégation du GAFI (Groupe d’Action Financière) qui viendra évaluer la conformité et les dispositifs mis en place par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Pour rappel, la dernière visite date de mai 2009. L’évaluation qui en avait découlé avait ressortir un certain nombre de lacunes. On peut dire que les choses ont fortement évolué depuis lors. Suffisamment ?

Cette visite sur 2 semaines va permettre aux évaluateurs du GAFI de s’assurer de la bonne compréhension du risque et des obligations de la part des autorités et des intervenants du secteur privé afin de démontrer la qualité et l’efficacité des mesures adoptées par le Luxembourg.

En ce qui concerne l’évaluation, il s’agira plutôt d’un échange interactif que formel dans le but de partager les informations manquantes aux différents intervenants.

Afin d’obtenir des résultats positifs, il est important de bien préparer cette visite du GAFI et ce, grâce aux différents dispositifs mis en place comme des groupes de travail, des FAQ, des conférences

Dans la lutte contre le blanchiment d’argent, le GAFI souligne l’importance de calculer le risque potentiel. Pour cela, le Luxembourg a déterminé que la menace provenait à 75% de l’étranger:

  • Menaces à très haut risque: trafic de drogue, fraude, délits fiscaux, corruption
  • Menaces à haut risque: groupe criminels, exploitation sexuelle

La CSSF (commission de surveillance du secteur financier) préconise d’adopter une approche du risque efficiente, de s’apprivoiser les termes anglais employés par le GAFI, de posséder des dispositifs LCB/FT efficaces et faire des tests de ceux-ci auparavant afin de recevoir une évaluation positive.

La CSSF joue également un rôle important dans la lutte contre le blanchiment d’argent car c’est elle qui surveille le risque encouru par le secteur financier avec des contrôles sur le terrain. Grâce à ces derniers, certaines irrégularités ont pu être corrigées dans le cadre d’un risque élevé ou de l’identification des bénéficiaires effectifs.

La commission a déclaré qu’il était nécessaire de mettre en place des mesures de vigilance plus conséquentes pour certains clients plutôt que d’autres afin de pouvoir se concentrer sur ceux «à risque».

Pour ce qui est des sanctions, elles sont définies en fonction du chiffre d’affaires soit jusqu’à 10% du CA annuel.

Bien que le Luxembourg montre sa détermination dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le pays a encore du chemin à parcourir d’ici la visite du GAFI….

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