Règles du GAFI – L’Union européenne s’émanciperait-elle ?
L’Union européenne s’émancipe. Et elle le fait… par la régulation.
Depuis des années, l’UE s’appuyait sur des organisations internationales comme le GAFI (FATF) ou les Nations Unies pour établir ses listes de juridictions à risque ou ses régimes de sanctions.
Mais aujourd’hui, une nouvelle tendance se confirme : l’Union veut décider elle-même.
Une Europe qui reprend le contrôle de son évaluation des risques
📍 Dernier exemple en date : la Russie.
Le Parlement européen pousse pour que la Russie soit ajoutée à la liste noire européenne des juridictions à haut risque, indépendamment de la position actuelle du GAFI.
Une première. Et un vrai tournant politique.
Pourquoi ? Parce que la Russie siège toujours au sein du GAFI, malgré l’invasion de l’Ukraine et les nombreuses sanctions imposées par l’Occident.
Une situation jugée inacceptable par une majorité de décideurs européens.
Serait-ce une forme de prise de conscience européenne suite aux errements du locataire de la Maison Blanche ?
Quoiqu’il en soit, la Commission européenne envisage de sauter l’étape du GAFI et de construire sa propre évaluation des risques.
🎯 Ce mouvement n’est pas isolé.
De plus en plus de voix plaident pour une autonomie réglementaire européenne, notamment dans les domaines :
– de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme,
– des sanctions financières,
– de la cybersécurité,
– de la lutte contre la corruption transnationale.
À la clé : plus de réactivité, plus de cohérence avec les valeurs européennes, et moins de dépendance à des instances parfois lentes ou diplomatiquement verrouillées.
🔍 Mais ce choix stratégique soulève aussi des défis :
– L’évaluation unilatérale est-elle perçue comme légitime à l’international ?
– Cela risque-t-il de créer un « fossé réglementaire » entre l’UE et ses partenaires ?
– Les entreprises sauront-elles s’adapter à des listes différentes selon les juridictions ?
📌 En tout cas, pour les professionnels du compliance, du juridique ou de la finance, ce changement est à surveiller de près.
Car il annonce une possible réécriture des règles du jeu… et un besoin d’anticipation encore plus fort dans les mois à venir.
👉 Chez 1stKYC, nous nous réjouissons de cette tendance. L’Europe n’est pas une association de nains. Nous devons faire entendre notre voix et nous faire respecter !
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